Haïti - Politique Robert Manuel

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Robert Manuel reconnu comme un ami personnel et bras droit du président Préval est la cible de critiques tous azimuts quelques heures après l’annonce officielle de sa désignation comme nouveau chef du gouvernement.

« Le choix de Bob Manuel est venu contre toute attente », a indiqué Ronald Larèche, député de mont-Organisé.

Le représentant de la circonscription de Carrefour, Fabien Esdras, se dit surpris par le choix du chef de l’état. " Le président Préval aurait mieux fait de choisir une personnalité ayant de forte chance d’être ratifié par le parlement", a-t-il ajouté craignant que ce choix ne contribue à l’aggravation de la crise.

Certains autres parlementaires n’ont pas fait trop de commentaires, arguant qu’ils ne voteront que « dans l’intérêt de la population haïtienne ».

Secrétaire d’Etat à la Sécurité publique en 1998, Robert Manuel a dû démissionner de ce poste le 7 octobre 1999 à la demande du président Préval, suite à des rumeurs relatives à de profondes divergences avec Jean Bertrand Aristide.

Selon une note biographique publiée sur le site de radio Kiskeya, « son départ pour l’exil était survenu au lendemain de l’assassinat du colonel Jean Lamy, 8 octobre 1999, pressenti alors, selon des sources non officielles, pour le remplacer à la Sécurité publique ».

Le sénateur Rudy Hériveaux, l'un des seize sénateurs qui avaient ratifié le choix d'Ericq Pierre, a qualifié l'ex-secrétaire d'Etat à la Sécurité publique « d’homme conflictuel »

Longtemps classé comme l’une des personnalités les plus proches du président Préval, le très non-médiatique Bob Manuel, semble n’être pas l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Mais avec la flambée de l’insécurité durant ces derniers jours, Robert Manuel incarne pour beaucoup d’autres le personnage idéal pouvant calmer la fureur des professionnels du banditisme.

Manque de charisme, personnage discret, tels sont les principaux reproches que l’on peut adresser au Premier ministre désigné auxquels s’ajoutent quelques pratiques anciennes lors de son passage à la Secrétairerie d’état à la sécurité publique dans le premier mandat du président Préval.

Ses différentes formations en sécurité publique et en stratégie politique pourront lui faire bénéficier d’un vote de confiance dans les deux Chambres.

La question que l’on se pose est s’il arrivera à convaincre les parlementaires quand il aura à présenter sa politique générale?

Attendons voir.
Day Robertho Isaac

Isaac, June 2 2008, 7:17 PM

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