Haiti: Toutes Sortes De Malheurs

< Previous | Home | Next >

Alors que la société pleurait encore l’enlèvement suivi de l’assassinat du jeune Kareem Gaspard, un incendie a éclaté au marché « en fer », boulevard Jean J. Dessalines, vendredi.

Les sapeurs pompiers qui ne sont pas arrivés à temps, ont mis plus de trois heures pour tenter de dissiper les flammes.

Jusqu’à aujourd’hui, aucun bilan n’est disponible mais un fait est certain, les pertes sont énormes d’autant plus que ces marchands des centres commerciaux du pays fonctionnent, pour la plupart, avec l’argent emprunté aux usuriers.

Les victimes peinent à comprendre pourquoi les sapeurs pompiers ont mis tant de temps avant de se présenter sur les lieux, surtout que leur quartier général ne se situe qu’à moins de cinq minutes du marché.

La population est en proie à toutes sortes de désarrois.

Les des actes de kidnapping empirent le sort des Haïtiens qui sont, vraisemblablement, livrés à eux-mêmes. Cette nouvelle recrudescence ne ménage pas les écoliers.

Malgré les mobilisations annoncées ça et là, de nouveaux cas de kidnapping ont été perpétrés lundi matin dont celui d’un écolier de treize ans, dans la périphérie de Turgeau.

D’un autre côté, dans le centre commercial du centre ville, les commerçants et acheteurs ne savent à quel saint se vouer tant les bandits instaurent leurs lois. En plus d’être rançonnés, ils sont victimes de vols à main armée, à l’arme à feu ou à l’arme blanche.

Après de nombreux appels de détresse, une brigade d’agents de la PNH a investi les lieux mais le problème est loin d’être résolu.

Les haïtiens ne sont pas non plus en sécurité sur les routes.

Les accidents sont de plus en plus fréquents sur les chaussées haïtiennes dont les bords sont bondés de détaillants.

L’explosion d’un camion transportant du carburant et le télescopage entre un bus et un autre camion, le mois dernier, ont causé deux morts et plus de quarante blessés dans la commune de Carrefour, sans parler des nombreux dégâts matériels.

Le 10 mai, un petit bateau de cabotage provenant de Pestel a fait naufrage à quelques kilomètres de Port-au-Prince.

Plus de vingt personnes sont mortes et quelques dizaines sont portées disparues.

Les parents des victimes se sont plaints de l’absence des responsables du Service maritime et de navigation d’Haïti, Semanah, chargé de contrôler les embarcations maritimes.

De jours en jours, la faiblesse des institutions comme la PNH, la justice, le corps des sapeurs pompiers, la police routière, le Semanah, entre autres, portent à croire que les haïtiens n’ont personne sur qui compter.

En attendant, la saison cyclonique vient tout juste de commencer.

Une nouvelle épée de Damoclès qui plane sur la tête d’une population déjà assez vulnérable.

Par Charles Péleg

Charles, June 2 2008, 7:10 PM

Start a NEW topic or,
Jump to previous | Next Topic >

< Previous | Home | Next >