Déclaration d'affranchissement

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De: Jean-Jacques Dessalibres
Fils légitime de l'Empereur Jean-Jacques Dessalines et héritier de la terre d'Haïti

À: Son Excellence Monsieur René Garcia Préval
Président de la République d'Haïti

Objet: Déclaration d'affranchissement

Excellence Monsieur le Président de la République d'Haïti,

Vu les prescriptions des articles 11, 16 et 28 de la constitution du 29 Mars 1987 de la République d'Haïti, vu les prescriptions des articles 1, 2, 3, 18 et 19 de la déclaration universelle des droits de l'homme, en ma qualité de fils légitime de l'Empereur Jean-Jacques Dessalines; père fondateur de la patrie haïtienne, je suis enfin sorti de mon silence pour défendre mes droits, tout en respectant ceux des autres.

Je m'affranchis de la geôle du silence pour dire ce qui me corrode de tout temps, pour parler pour ceux qui ont l'esprit des marrons et qui croient être toujours liés par les chaînes de l'esclavage.

Je m'affranchis des chaînes du silence pour vous interroger, Monsieur le Président de la République; et pour vous dire que nos ancêtres nous ont tous légué la terre d'Haïti, et que celui qui préside aux destinées de cette Nation ne doit adopter que des mesures allant au profit de tous les fils légitimes qui en sont les vrais héritiers.

Et face à cette pire situation que connaît le pays actuellement, je me permets d'enlever la barricade qui obstrue la voie de la vérité, pour parcourir la constitution du 29 Mars 1987, afin d'étayer mes dires, mais aussi pour dire non à la façon dont on administre la chose publique, car nous en avons marre.

Monsieur le Président de la République, suite à votre position parue dans le journal "Le Nouvelliste", du Mardi 02 Octobre 2007 sur la création d'une nouvelle force dans le pays, en tant que fils libre de l'Empereur Jean-Jacques Dessalines; je prends pour référence la constitution du 29 Mars 1987 pour étayer mes dires après avoir lu les vôtres.

L'article 263 stipule que la force publique se compose de deux (2) corps distincts: l'armée et la police.

Monsieur le Président de la République, à votre avis, y a-t-il de force publique dans le pays?

Si oui, de quelles entités se compose t-elle?

S'il en manque une, ne serait-il pas important de penser à sa création?

Quant à l'article 263-1, celui-ci stipule qu'aucun autre corps armé ne peut exister sur le territoire national.

Qu'en est-il de la Minustah?

Est-elle une force haïtienne ou étrangère?

La constitution admet-elle une troisième force ou force étrangère sur le territoire national?

D'un autre côté, les articles 264 et 269-1 déclarent que les forces armées d'Haïti sont instituées pour garantir la sécurité et l'intégrité du territoire de la République, et que la police est créée pour la garantir de l'ordre public et la protection de la vie et des biens des citoyens.

Plus loin, les articles 266 et 273 font ressortir les attributions des entités de la force publique.

Article 266--Les forces armées ont pour attributions :
a) Défendre le pays en cas de guerre;
b) Protéger le pays contre les menaces venant de l'extérieur;
c) Assurer la surveillance des frontières terrestres, maritimes et aériennes;
d) Prêter main forte sur quête motivée de l'exécutif, à la police en cas où cette dernière ne peut répondre à sa tâche;
e) Aider la nation en cas de désastre naturel; outre les attributions qui lui sont propres, les forces armées peuvent être affectées à des tâches de développement.

Article 273--La police en tant qu'auxiliaire de la justice, recherche les contraventions, les délits et crimes commis en vue de la découverte et de l'arrestation de leurs auteurs.

Maintenant, à votre avis Monsieur le Président de la République, est-il constitutionnel de permuter les tâches de ces entités?

«L'armée américaine nous a plutôt laissé une gendarmerie ou la garde d'Haïti qui avait la fonction de police».

Et selon votre opinion, le pays a besoin d'une force de ce genre.

Si c'est vraiment le cas, espérons que la mamelle sera bientôt retirée de la bouche des tiques (Minustah) pour être enfin mise à celle du veau (PNH), en attendant la création de cette force.

Car le lait est trop crémeux pour que des tiques en boivent toujours, pendant que le veau légitime et héritier de la vache (PNH) n'a même pas droit à ses excréments.

Mais avant de crier: hosanna ! La gendarmerie a-t-elle les mêmes attributions que l'armée?

Sera-t-elle une force constitutionnelle?

Monsieur le Président de la République, êtes-vous pour ou contre l'application des articles 135-1 et 263 de la constitution du 29 Mars 1987?

«L'armée est là pour faire la guerre.

Et si l'on veut créer une armée, il faut au préalable s'entendre sur un ensemble de questions comme celles relatives à la guerre, l'aviation, la marine, l'infanterie, les corps blindés ainsi que le budget de la République».

À votre avis, il semble que nous n'avons pas besoin d'une armée. Car le pays n'est pas en guerre.

Mais connaissez-vous, Monsieur le Président de la République le temps de la guerre?

Si nous n'avons pas besoin d'une armée, que ferons-nous de la Minustah?

Il semble que vous êtes confronté à un dilemme; d'un côté on réclame la création d'une armée, d'un autre côté, on vous dit pas d'armée. Je crois que le temps où Malice (l'intelligent) avait l'habitude de tromper Bouki (le sot) est révolu.

Haïti n'est pas la propriété de x ou y, mais celle de tous les fils légitimes de l'Empereur Jean-Jacques Dessalines et des autres ancêtres.

Monsieur le Président de la République, voici ma position.

Je suis pour une armée constitutionnelle et non pour la Minustah, si le budget actuel de la République nous permettra de créer une telle force.

Car il serait mieux d'avoir notre propre armée plutôt qu'une armée étrangère, parce que ça a l'air d'une autre chose.

Je ne peux l'accepter, car notre très cher père (l'Empereur Jean-Jacques Dessalines) et nos autres ancêtres ont versé leur sang noir afin de nous léguer cet héritage.

Nous ne pouvons le partager qu'avec nos frères légitimes.

Et comme on dit: pitit tig se tig. Il y a trop de lait dans le café, car comme mon père, je ne bois pas de lait. Mais le café, j'en bois chaque jour, à toute heure et en grande quantité.

C'est pourquoi, l'année dernière, lors de la commémoration de la mort de mon père, je me sentais indigner de voir pas mal de lait assistant la cérémonie.

Alors que mon père n'aimait pas le lait. Je ne dis qu'il n'en devrait pas y avoir, mais pas dans cette condition.

Car c'est une honte pour mon père lorsque vous agissez de cette manière. Et si les morts avaient vraiment de pouvoir, mon père seul sait ce qu'il ferait de vous tous (café et lait).

Qui plus est, le lait est en droit de pénétrer l'enceinte du Palais National à sa guise, alors que je n'ai pas ce droit, moi qui suis fils légitime et héritier.

Le lait a de quoi faire des achats partout dans le pays, alors que ma PNH n'a rien pour prendre un ''Akoupi-m chaje-w''.

Le lait dort dans des chambres luxueuses, alors que ma PNH dort à la belle étoile à l'arrière de sa ''pick-up'' sans carburant.

Je n'ai rien contre la Minustah si elle peut travailler à la grandeur de ma patrie, puisqu'elle est déjà là.

Mais il faut redéfinir sa mission.

Car un soldat n'est pas un pensionnaire ou un touriste, mais un SOLDAT.

Que les soldats de la Minustah travaillent ! Car nous avons beaucoup de travaux qui devraient être déjà en chantier.

Monsieur le Président de la République, Je connais les faiblesses de l'homme, et ce serait insensé de ma part de dire que tout devrait aller comme on l'attendait.

Mais il faut que la constitution soit enfin respectée, surtout par celui qui a juré devant Dieu et devant la Nation de la respecter fidèlement et de la faire respecter.

Et après tout ce qui s'était passé, je suis conscient que vous ne pourriez tout mettre en marche dans moins de trois (3) ans. Mais sachez que ça va de mal en pire et que vous avez aussi pour mission de poser les bases qui puissent nous permettre de construire la nation tant rêvée, où l'EDH ne sera pas l'affaire de Palais National ou des zones privilégiées, la CAMEP sera enfin la Centrale Métropolitaine d'Eau Potable et non eau polluante, et où toutes les institutions publiques seront au service de tous sans discrimination.

Et enfin, une nation où l'État respect tous les droits des citoyens.

Car le temps où la population était en train de souffrir pour le bon plaisir de ceux qui croient qu'Haïti est leur propriété est révolu.

Nous avons beaucoup ramé pour arriver ici (Nou naje anpil pou-n soti).

Maintenant, nous ne pouvons plus rester à regarder qui que ce soit dans les yeux. Car le slogan «Gade-m nan je m'ap gade-w nan je » ne fera pas notre affaire.

Mais vive un Haïti libre et prospère pour tous ses fils légitimes et héritiers fera notre affaire.

Avant de vous donner le temps de réfléchir à vos actes et à leurs retombées sur la nation, qu'il me soit permis de vous adresser ces interrogations.

Monsieur le Président de la République, d'où viennent les ressources avec lesquelles on rémunère la Minustah?

De notre trésor ou de l'étranger?

Si elles viennent de l'étranger, à quel titre?

Don ou prêt?

Monsieur le Président de la République, m'aimez-vous plus que le lait qui a plein accès au Palais National?

Monsieur le Président de la République, m'aimez-vous plus que ceux qui ont fait couler le sang noir de nos ancêtres?

Monsieur le Président de la République, m'aimez-vous?

Si oui, paissez mon Haïti ! Si non, sachez le bien: celui qui est contre moi n'est pas digne d'être fils de l'Empereur Jean-Jacques Dessalines, et n'a aucun droit à l'héritage qui nous est acquis au prix du sang noir de nos ancêtres.

En ce moment où il convient d'éteindre les chandelles de l'égoïsme et de la haine, et d'allumer celles de la générosité et de l'amour pour que riches et pauvres, noirs et mulâtres puissent enfin serrer les mains, afin de sauver l'héritage que nos ancêtres nous ont acquis au prix de leur sang noir; je vous prie de recevoir, mon très cher Président de la République, l'expression de mes plus cordiales salutations patriotiques

Jean-Jacques Dessalibres
Fils légitime de l'Empereur Jean-Jacques Dessalines
et héritier de la terre d'Haïti.

Jean-jacques Dessalibres, April 14 2009, 6:53 AM

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