Haiti: Président Alexandre Sabès Pétion 2

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Alexandre Sabès Pétion en février 1802 retourne comme adjudant commandant à Saint-Domingue, Jean Pierre Boyer, et André Rigaud, avec l'armée expéditionnaire.

Francaise.

Suite à la trahison qui livre Toussaint aux Français, Pétion se rallie aux forces nationalistes en octobre 1802 (en raison de la conférence secrète à Arcahaie) et donne son soutien à Dessalines.

Le général Clairveaux était l'adjoint principal de Pétion à cette époque.

Après avoir apprit par des fugitifs échappés des frégates transformées en prisons, que l'esclavage avait été rétabli à la Guadeloupe sur des monceaux de cadavres.

A cette terrible nouvelle Alexandre Pétion donna le signal de la révolte, le 13 octobre 1802. A la tête de cinq cent cinquante hommes il marcha contre le principal poste Français du Haut-du-Cap, le cerna, le fit désarmer et sauva quatorze canonniers que les siens voulaient égorger: l'armée des indépendants était formée. Les généraux Geffrard, Clervaux et Christophe, vinrent se joindre à Pétion qui, toujours plein d'abnégation, céda au dernier le commandement de l'insurrection.

Dégoûté pourtant de servir sous ce chef hypocrite, il ne tarda pas à aller se placer sous les ordres de Dessalines qui, après lui avoir vainement offert le commandement suprême de l'armée, le nomma général et lui confia l'Ouest de l'île. C'est pendant qu'il occupait ce poste qu'il répondit au général Lavalette, qui lui proposait une amnistie générale et la promesse du non-rétablissement de l'esclavage :*** Il est trop tard, nous avons résolu de vivre libres et indépendants ou de mourir.

*** Sa tête fut mise à prix par Rochambeau pour cinq cents portugaises ; ce qui ne l'empêcha pas de continuer son oeuvre de délivrance: il battit le général Kerverseau dans la plaine de Mirebalais ( mai 1803 ), rallia les débris des corps des généraux Gabart et Cangé, mis en déroute par Lavalette, et entra le 16 octobre 1803 à Port-au-Prince après un siège au succès duquel il avait largement contribué.

Le 4 décembre 1803, l'armée française fut défaite et capitula.

Le même jour le drapeau de l'indépendance Haitienne flottait sur le Môle Saint-Nicolas.

Haïti devient une république indépendante le 1er janvier 1804. Le nouvel état devint vite une abérration dans un monde colonialiste et une civilisation promouvant ouvertement et sans pudeur le racisme et l'inégalité.

Les puissances coloniales et esclavagistes de l'époque se démenèrent pour créer des conditions difficiles à l'intérieur de la jeune nation.

Tous les moyens étaient bons: embargo, chantage sur les nations disposées à établir des relations commerciales avec le nouvel,état, dénigrément, ontologique.

A ces conditions, il faut également ajouter le manque de préparation politique des futurs chefs et de la nouvelle élite qui, de la lutte pour leur propre survie et la reconnaissance de leur humanité, se retrouvèrent avec la mission de gouverner et de satisfaire les désiderata de leurs congénères avec très peu de ressources (la florissante colonie ayant été dévastée par plus de dix ans de luttes et de destructions).

le Sénat a élu Alexandre Sabès Pétion Président de la République D'Haiti.

Pétion posa les bases des arrangements pris avec la France, pour la reconnaissance de l'indépendance et de la souveraineté d'Haïti. En 1816, il élabora pour la République Haïtienne une constitution modèle, qui instituait l'abolition de l'esclavage, la liberté de la presse, le bicamérisme, la responsabilité des fonctionnaire et la présidence à vie: toutes réformes d'origine Européenne, très avancées pour l'époque.

Reconnaissant l'aspiration des paysans (anciens esclaves) à être propriétaires, Pétion saisit les plantations en les faisant partager parmi ses supporteurs et le peuple.

Cette action lui vaut jusqu'aujourd'hui les louanges des pauvres comme Papa Bon-Kè (Papa Bon-CÅ"ur).

Il établit le Lycée Pétion à Port-au-Prince.

En 1815, Pétion donne asile à Simón Bolívar (chassé du Venezuela) et lui donne les matériaux pour reprendre sa campagne de libération.

Il stipule seulement que Bolívar fasse émanciper les esclaves de toutes les terres libérées. Pétion mourra à Port-au-Prince, le 29 mars 1818, d'une fièvre jaune.

Ses restes seront inhumés aux environs de Port-au-Prince, sous le fort Alexandre, dont il avait ordonné la construction en 1804. De son tombeau, écrit Edgar La Selve ( p. 196 ), semblait sortir une voix qui disait: « En politique, il faut compter sur les institutions et jamais sur les hommes ».

Lionne2, March 18 2008, 6:06 PM

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