Chanteur Gracia Delva Est Aussi Un Candidat

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Source: Haitiprogres.com
Appel au renvoi du CEP

Au terme de la période d'inscription des candidats pour les législatives du 28 février 2010, le mercredi 2 décembre 2009 à minuit, plusieurs centaines de prétendants ont soumis leurs dossiers de candidature dans les différents Bureaux électoraux départementaux à travers les dix départements du pays. Plusieurs personnalités connues, dont l'ancien ministre de l'Intérieur, Jocelerme Privert (Nippes, INITE), Steven Benoit (Ouest, Alternative), Gracia Delva (Marchand Dessalines, INITE) et des journalistes, Dieudonne Saincé (Métropole), Labady Jorel (Radio Ginen), Rommel Pierre, Fritz Chéry (Vision 200), etc...., figurent parmi la liste des candidats inscrits qui devront attendre jusqu'au 11 décembre pour savoir si leur candidature a été validée.
Plusieurs candidats potentiels ont attendu les dernières heures afin de s'inscrire.

Pour certains, il s'agissait de négocier dans les derniers instants en vue de trouver la bannière idéale devant leur permettre d'espérer de franchir avec succès les portes du Palais législatif.

Pour d'autres, en outre, les frais de 50,00 gourdes pour les députés et 100, 000 pour les sénateurs, requis par l'institution électorale, semblent avoir été le principal obstacle rencontré dans le cadre de ce processus.

Presque la totalité des députés et sénateurs dont le mandat arrivent à expiration, se sont lancés une nouvelle fois dans la course afin d'obtenir un nouveau mandat.

La plateforme présidentielle, INITE, nouvellement mise sur pied dans la perspective de ces joutes, aura frappé un grand coup dans le choix de ses candidats en s'appropriant de plus de 35 députés issus du bloc politique majoritaire de la chambre basse, le CPP. Les responsables de cette formation politique ont également séduit plusieurs autres éléments opportunistes en provenance d'autres secteurs politiques tels l'OPL, la Fusion etc. afin d'assurer leur victoire aux prochaines élections.

Ces manÅ"uvres, pour le moins déloyales, continuent d'être dénoncées par plusieurs secteurs de la société qui disent craindre que ces joutes ne se transforment en plébiscite pour le régime au pouvoir qui s'apprête vraisemblablement à délier les cordons de la bourse du Trésor public afin de financer la campagne électorale au profit de ses candidats.

« Des signes inquiétants montrent qu'il y a des forces au travail qui veulent faire main basse sur le pouvoir politique, mais sans projet et sans avenir.

La population comprend et ne fait pas confiance à la politique et aux politiciens, comme cela est apparu clairement au cours des dernières élections sénatoriales », a dénoncé la Commission épiscopale nationale Justice et Paix dans le cadre d'un message élaboré à l'occasion de son assemblée générale annuelle.

Le Réseau nationale de défense des droits humains (RNDDH) a abondé dans le même sens critiquant principalement la décision du Conseil électoral provisoire (CEP) d'exclure le parti Fanmi lavalas du processus électoral.

« Le RNDDH observe avec consternation que dans le cadre de l'enregistrement des partis politiques et du processus d'organisation des prochaines élections législatives, le CEP a pris la liberté d'écarter de la course électorale, des partis politiques reconnus, habitués aux compétitions électorales, sous prétexte que ces partis ne répondent pas aux exigences électorales.

Tel est le cas de Fanmi Lavalas qui, en dépit du fait qu'il soit dûment mandaté par son représentant national, a été purement exclu de la course électorale.

L'équité procédurale et la certitude légale n'ont pas été les conditions d'admissibilité des partis, groupements ou regroupements de partis politiques désireux de participer aux élections.

Certains groupements politiques ont bénéficié de traitement de faveur alors que d'autres sont purement écartés du processus électoral, sans aucune justification », a regretté le RNDDH.

En tout cas, Michel Forst n'est pas de cet avis. En mission dans le pays pour l'Empire, M. Forst expert dit-on en droits humains pour le compte de l'ONU avait appuyé le CEP dans sa démarche.

Il avait même avancé qu'il avait lu le dossier de Fanmi Lavalas.

Thèse désapprouvée par Pierre Espérance du RNDDH.

« Michel Forst n'a même pas pu entrer en contact avec les responsables du CEP pour vérifier la validité des pièces présentées par les partis exclus » a avancé Espérance.

A ce que l'on sache, M. Forst n'a apporté aucun démenti aux dires du responsable du RNDDH.

Ce qui prouve que ce monsieur ment effrontément !
Parallèlement, la cérémonie réalisée le vendredi 4 décembre au Club International, sur la route de Frères pour procéder au tirage au sort des numéros qui doivent être attribués aux différentes formations politiques qui se présentent dans la course, a tourné au vinaigre lorsque le représentant du regroupement INITE a tiré une enveloppe qui portait le numéro 1. L'assistance a crié au scandale arguant qu'il ne s'agissait pas d'un hasard mais d'un vaste complot ourdi par les membres du CEP pour favoriser la plateforme politique présidentielle en lui attribuant le même numéro que sa sÅ"ur LESPWA.

Le tirage au sort a du finalement être reporté sous l'insistance de certains responsables politiques présents.

« L'enveloppe portant le numéro 1 n'était pas dans l'urne, le responsable de la plateforme INITE avait déjà cette enveloppe en sa possession bien avant le tirage au sort », a clamé Himler Rébu, responsable de la Plateforme des Patriotes Haïtiens (PLAPH) et candidat au Sénat du département de l'Ouest.

Le CEP a été obligé de refaire ce tirage au sort le samedi 5 décembre mais, les partis et plateforme qui ont pignon sur rue avaient boudé ce « nouveau complot » pour répéter les dirigeants de l'Alternative, plateforme qui regroupe l'OPL, la Fusion et la KID. De fait, tous les partis et regroupements se sont vus octroyé un numéro. L'INITE a reçu le numéro 10?

Les dirigeants du CEP qui ont perdu toute crédibilité ont annoncé une enquête pour savoir ce qui s'est passé le vendredi 4 décembre.

Une manière de calmer les esprits.

Mais de plus en plus de partis et regroupements, voient que le processus est vicié à la base. Donc, le départ de ce CEP est indispensable pour que les prochaines élections soient crédibles.

En effet, les partis et regroupements suscités s'étaient réunis le samedi 5 décembre et ont « annoncé leur retrait des législatives de 2010 jusqu'à la nomination d'un nouveau CEP crédible et impartial.

» (Kiskeya, 5 décembre) Rappelons que le Parti Populaire National (PPN) avait dans une note (Voir Haïti Progrès vol 27 # 26) annoncé son retrait de la course vu la façon dont le CEP et le pouvoir avaient, sans la participation des partis, concocté un calendrier électoral sur mesure, afin d'empêcher certains autres compétiteurs de s'organiser comme il se doit pour prendre part aux élections.

L'enjeu est de taille: la totalité de la Chambre des députés et un tiers du sénat. Peut-on laisser, comme des moutons de panurges, le pouvoir agir comme bon lui semble.

Seul des opportunistes en quête d'un « job » et des partis bidon participeront à cette mascarade si rien n'est fait. Alors, la population saura quoi faire comme pour les élections de Mai et Juin 2009.

The Dark Knight, December 14 2009, 7:07 PM

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