Debat Presidentiel d'Haiti: Michel Martelly supplante sa rivale

< Previous | Home | Next >

Sans conteste, le candidat à la présidence, Michel Joseph Martelly («Repons Peyizan»), qui vient en tête d'un sondage de BRIDES avec 50,8 % des intentions de vote, a fait bonne figure, le mercredi 9 mars 2011, lors d'un face-à-face télévisé avec sa rivale Mirlande H. Manigat à Karibe Convention Center (Pétion-Ville).

C'était un chanteur succulent face à une intellectuelle méconnaissable, a-t-on constaté au cours de ce débat organisé par le GIAP. Un avis partagé par plus d'un. A l'exception de ceux qui cachent derrière une forme d'«intellectualisme» de mauvais goût que prône aveuglement l'équipe de la professeure d'Université.

La « constitutionaliste », dont la formation en droit est mise en doute, a été on ne peut plus intimidée par la performance de son adversaire alors que certains croyaient qu'elle allait mettre M. Martelly dans ses petits souliers de quatre ans. Au contraire, elle n'a cessé de concéder, après avoir écouté le candidat du changement sur un ensemble de points, particulièrement sur les questions relatives à la marginalisation de la partie haïtienne au sein de la Commission intérimaire de la reconstruction d'Haïti (CIRH) et le développement du tourisme et de l'écotourisme.

Mme Manigat, en panne d'argument convaincant sans doute, a même refusé à plusieurs reprises de réagir après des idées émises par son concurrent.

C'est elle qui a avoué qu'elle ne pourra pas dire grand-chose sur ce qu'a dit Michel Martelly au sujet de la décentralisation, par exemple.

On dirait qu'elle s'est déculottée devant son futur président.

Le chanteur, devenu un personnage politique populaire au cours de ces élections, a, une fois de plus, montré qu'il connait mieux la réalité du pays que l'ex-Première Dame qui, malgré ses « compétences », n'a pas pu faire la différence lors de ce débat, gagné haut la main par Michel Martelly.

Elle a été même invitée par son adversaire à revoir ses cahiers quant à la définition erronée qu'elle a donné pour Haute Cour de Justice.

« La Haute Cour de Justice, c'est le Sénat », a déraillé cette femme qui s'est autoproclamée « spécialiste en droit constitutionnel » alors qu'elle n'avait pas achevé ses études en droit durant son long séjour en France, selon une source digne de foi.

La plus grosse surprise au cours du déroulement de ce débat a été le fait que le candidat de « Repons Peyizan » qui, par honnêteté, avoue sa faiblesse dans le domaine du droit, a pu arriver quand même à éclairer la lanterne de Mirlande Manigat dans ce domaine qu'elle prétend pourtant maîtriser.

Il a ainsi évoqué l'article 185 de la Constitution de 1987 pour montrer que la Haute Cour de justice n'est pas le Sénat comme voulait le faire avaler la professeure.

En effet, cet article stipule que: « Le Sénat peut s'ériger en Haute Cour de Justice.

Les travaux de cette Cour sont dirigés par le Président du Sénat assisté du Président et du Vice-président de la Cour de Cassation comme Vice-président et Secrétaire, respectivement, sauf si des Juges de la Cour de Cassation et des Officiers du Ministère public près cette Cour sont impliqués dans l'accusation, auquel cas, le Président du Sénat se fera assisté de deux (2) sénateurs dont l'un sera désigné par l'inculpé et les sénateurs sus-visés n'ont pas voix délibérative ».

Encore un fois, ce débat nous a permis de comprendre qu'une personne peut ne pas être détentrice d'un tas de diplômes, mais peut faire preuve de compétence incontestable.

Sacré Martelly !

Hans Siméon

Matilde Jeremie, March 10 2011, 2:08 PM

Start a NEW topic or,
Jump to previous | Next Topic >

< Previous | Home | Next >