Does Preval care or is he helpless?

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This is an article that was sent to me by a concerned Haitian brother.

It sickened me!

Alléluia!!! Si je le pouvais, j'aurais insisté, ne serait-ce que pour fouetter et émousser l'orgueil national s'il en existe encore, que tous les Haitiens lisent cet article a tete reposée. Préval, Bellerive et tout le leadership d'Haiti( vrai ou imaginaire) se doivent de lire cet article.

Si aucun de vous sur la liste peut sans aggression leur acheminer cet article, faites le d'urgence parce que c'est crucial.

Embarassé après la lecture de l'article, je ne peux sécher mes larmes.

Oh mon pays si triste est la saison...disait Anthony Phelps!!!

Jo Raoul

Dans les Caraïbes l'expression « être habillé comme un Haïtien » signifie être en haillons.

Voici un article d'un journaliste burundais
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18 janvier 2010
Drame haïtien: Les leçons burundaises
Par Chrysostome Harahagazwe

Pauvre Haïti. D'aucuns parlent de pays maudit.

Qu'a fait ce pays pour mériter toutes ces malédictions qui s'abattent sur lui les unes après les autres?

Si ce n'est pas un déluge, c'est une crise politique sans fin, une sécheresse sans nom, des ouragans dévastateurs, des pluies diluviennes, un tremblement de terre désastreux.

La population la plus pauvre et la plus démunie de l'hémisphère Nord. Une nation affligée, depuis 2 siècles qu'elle existe, de malheurs alors qu'à la porte à côté, en République dominicaine, y règnent l'ordre, la modernité et le progrès. Même les désastres naturels semblent éviter Saint Domingue pour s'acharner sur le frère jumeau.

Et pourtant Haïti, cette première république nègre (1804), phare de l'émancipation noire dans le monde et même de l'indépendance de l'Amérique latine, ne mérite pas ce triste sort. La première leçon saute aux yeux. La médiocrité du leadership et l'oppression de la population par la classe dirigeante, conduisent inexorablement à la misère, aux guerres, à la destruction de l'environnement et partant aux catastrophes.

Le Burundi s'il ne change pas rapidement de trajectoire risque la haïtisation politique, économique, sociale et environnementale.

Depuis l'indépendance, le Burundi est à la merci de catastrophes humaines répétitives mais le pays n'a jamais constitué d'équipes de secours professionnelles, permanentes et comptables.

A chaque désastre, on improvise les secours dans la désorganisation la plus totale, sans moyens pré-positionnés à travers le pays et prêts à être déployés dans l'immédiat.

Le pays est habitué à attendre les interventions qui viennent des ONG internationales mais celles-ci arrivent lorsqu'elles arrivent c'est-à-dire souvent trop tard pour de nombreux blessés, affamés et sans-abri.

50 ans après l'indépendance, nous avons une armée pléthorique pour tuer mais pas un corps de pompiers ou de secouristes d'élite pour sauver des vies humaines.

Ne pouvant pas compter sur un Etat médiocre, incompétent et criminogène (depuis l'indépendance son rôle majeur est d'opprimer et de tuer sa population), il faut d'urgence interpeller l'Eglise catholique, la société civile et les ONG locales.

Ce sont ces dernières qui doivent prendre leur responsabilité pour préparer dès aujourd'hui les équipes professionnelles de secours: soins d'urgence, hôpitaux de campagne, purification et distribution d'eau, aliments protéinés n'exigeant pas ustensiles ou cuisson.

Il faut former tout de suite des milliers de secouristes, de pompiers professionnels et d'élite, de personnels de santé capables d'intervenir dans tout le pays pour sauver les vies humaines.

Même sans calamité naturelle, des immeubles s'écroulent faute de respect des normes techniques, et il nous faut dans l'immédiat former des secouristes capables d'extraire les gens des décombres.

Imaginez-vous le jour (Dieu nous en préserve) où une école s'écroulera sur des enfants.

Personne ne saura les en extraire faute de personnels formés ni d'engins spécialisés. Bien plus, le Burundi se trouve dans une zone sismique dangereuse.

Nous nous situons dans la fameuse Rift Valley est-africaine qui se détache imperceptiblement du continent.

Il faut dans l'immédiat se préparer à des tremblements de terre.

Malheureusement nous construisons à tour de bras sans que les pouvoirs publics imposent les normes sismiques requises.

Par ailleurs, avec la destruction généralisée de l'environnement, de désastreuses inondations menacent la ville de Bujumbura.

Et rien n'est fait pour arrêter l'implacable érosion dévastatrice qui risque d'ensabler et d'envaser le lac Tanganyika.

Le lac Tchad a disparu à cause de l'ensablement.

Le lac Tanganyika pourrait suivre.

Nous devons nous préparer pour pouvoir faire face professionnellement aux inondations.

Lorsque le bas de la ville sera inondé, toute l'agglomération urbaine n'aura pas d'eau potable.

Rien n'est prévu en matière de purification de l'eau hors les installations de la Régideso qui seront certainement inondées avec l'érosion des hauteurs de Bujumbura.

Après les inondations viendront la sécheresse.

On ne joue pas impunément avec la destruction de l'environnement.

L'Etat burundais vit au jour le jour sans aucune vision, ni responsabilité en matière de protection civile.

L'Etat ne sait que rouler en 4 x 4 et vivre au jour le jour sans aucune imagination ou anticipation sur les événements.

Les catastrophes routières sont quotidiennes car les pouvoirs publics se fichent éperdument de la limitation de la vitesse qui sauverait des milliers de vies humaines.

Le système sanitaire va à vau-l'eau pendant que des millions de dollars sont exportés au Kenya, en Afrique du Sud, en Europe et désormais en Inde pour des soins médicaux spécialisés. Le pharmacien Emmanuel Bamenyekanye (Bruxelles) se demande sur Internet pourquoi nos dirigeants construisent de grands châteaux individuels sans pourvoir le Burundi d'au moins un centre de réanimation médicale bien équipé.

Ce qui signifie que tous les accidents (de roulage, cardiaque, cérébral, etc..) qui nécessitent une prise en charge médicale d'urgence doivent être transférés à Nairobi, Bruxelles ou Paris, donc fatalement avec des séquelles que l'on aurait pu éviter si les premiers soins avaient été dispensés sur place.

Dès qu'il y a une catastrophe humaine au Burundi, les populations se réfugient instinctivement vers l'Eglise catholique.

Or cette dernière n'est pas préparée à ça. Elle ne dispose pas de professionnels de secours.

Elle improvise alors que les blessés, les assoiffés, les affamés ne peuvent pas attendre et ont besoin de professionnels qui savent ce qu'il faut faire.

L'assainissement non plus ne peut pas attendre lorsque des milliers de gens campent à la paroisse.

En 1993, des milliers de réfugiés toutes ethnies confondues se sont réfugiés à l'Evêché de Gitega, sans eau ni nourriture.

Le même scenario se répétait dans tout le pays. Il faut absolument que l'Eglise catholique demande l'aide des ONG catholiques « Caritas International » et « Secours catholique » occidental pour former des équipes de professionnels capables d'intervenir dans les heures qui suivent un drame.

Si la constitution d'équipes professionnelles exige de lourds moyens financiers, il faudrait penser à exploiter l'immense générosité des jeunes et les former dans une sorte de service de protection civile exactement comme on forme des réservistes militaires.

A l'occasion du premier anniversaire (15 janvier) de l'amerrissage de l'avion américain dans le Hudson à New York avec sauvetage de tous les 148 passagers, le pharmacien cité plus haut, demandait ce qui arriverait à Bujumbura si un avion amerrissait en catastrophe dans le lac puisque l'aéroport est au bord du lac Tanganyika.

La réponse est facile: les passagers périraient car il n'existe aucune organisation de secours sur le lac. Et pourtant si nous étions un pays qui ne vit pas au jour le jour, sans aucune vision ni prévision, nous aurions un corps de secours ou une marine capable d'intervenir sur le lac en cas d'urgence aérienne ou autre.

Le drame actuel qui se joue dans les Caraïbes nous incite à déplorer la haïtisation tous azimuts du Burundi.

La médiocrité, l'incompétence, la mal gouvernance, la criminalisation, la dégradation de l'environnement conduisent inexorablement à la guerre, aux maladies et autres catastrophes humaines ou naturelles.

D'ores et déjà nous sommes considérés comme les Haïtiens de l'East African Community.

Dans les Caraïbes l'expression « être habillé comme un Haïtien » signifie être en haillons.

Les voyageurs répètent l'éloquente anecdote survenue dans un bus Kigali-Bujumbura.

Le conducteur annonce: « Vous êtes avertis qu'il est strictement interdit de jeter des saletés sur la route, vous allez les jeter une fois au Burundi.

».

Par ailleurs, dans l'EAC, nous sommes le seul pays forcé de mendier aux autres membres les quatre millions USD de contribution.

Même auprès du Rwanda aussi petit que nous. A l'inverse, notre frère jumeau le Rwanda est considéré comme le prochain Singapour de l'Afrique.

Singapour est ce mini Etat asiatique où dans les années 60, le premier Ministre Lee Kuan Yew, frais émoulu des universités britanniques a décidé de développer son pays et en a fait une puissance financière mondiale en moins d'une génération.

Le Rwanda est désormais jugé modèle africain de propreté, de croissance et d'ordre, de technologies de l'information, d'égalité des genres.

Pendant que nous nous passons pour des moutons noirs, sales, désorganisés et incapables même de faire la queue devant les guichets de nos services comme les banques.

Les écoles secondaires qui enseignent la science ne savent même pas que la saleté, l'insalubrité, le manque d'hygiène tuent.

En conséquence des élèves meurent inutilement par dizaines victimes de maladies parfaitement évitables par la propreté.

Sommes-nous les Haïtiens de l'EAC?

Comme indiqué plus haut, face au Rwanda, si nous ne prenons pas garde nous risquons de devenir comme les frères jumeaux Haïti et la République dominicaine.

D'une part Haïti, le champion toutes catégories de la désolation, de la misère, de la violence, de la destruction de l'environnement, des catastrophes humaines ou naturelles, et de l'autre la République dominicaine: le modèle de développement au point que les haïtiens sont engagés comme esclaves dans ce pays. Et pourtant les deux pays partagent une même et unique île mais c'est une île comme l'écrivent les observateurs à deux têtes et à deux destins.

Ironie du sort même les catastrophes naturelles évitent la République dominicaine pour s'acharner sur Haïti.

Nous devons coûte que coûte arrêter la haïtisation du Burundi.

Nous sommes désormais bien installés dans cette East-African Community tant chantée. C'est un regroupement où seuls les battants, les travailleurs acharnés, les innovateurs, les adeptes de l'excellence et de l'intelligence survivront.

Si nous voulons tirer notre épingle du jeu géostratégique actuel, le Burundi devra choisir entre l'excellence et la médiocrité à la haïtienne.

Hors l'excellence dans tous les domaines: éducation, gouvernance, économie, environnement point de salut ! Le choix est entre nos mains.

Changeons le Burundi si non ce sera les catastrophes sur catastrophes pendant encore deux cent ans comme à Haïti. Nous connaissons déjà 50 ans de désastres humains, économiques et sociaux depuis l'indépendance, il nous incombe d'inverser la tendance et devenir la République dominicaine et non le contre-modèle Haitien

1kamoken, April 13 2010, 2:11 PM

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With a brown elite from the middle east that keeps destroying Haiti, the latter cannot be better. Besides of natural... read more >
Dessalines The Tiger, 13-Apr-10 8:52 pm

 

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