avez-vous vu ce que j' ai vu/ briller la haine

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Le racisme Est comme un ouragan qui s'annonce...Aux trois derniers rallies du parti républicain, j'ai vu briller la haine dans des yeux qui lançaient des éclairs démentiels.

Avez-vous vu, ce que, moi, j'ai vu ?! Et j'ai senti dans la foule électrisée un courant de violence qui ne demandait qu'à éclater.

En finir...On aura beau parler de stratégies politiques, on aura beau qualifier de manÅ"uvres désespérées ce matraquage verbal, fallacieux et violent tenus par le camp McCain à l'endroit du sénateur Obama, que moi, je frémis en face de ce tableau où il devient naturel de « dire », de « calomnier » d' « invectiver » son rival avec une
perfidie et une irresponsabilité qu'aucune joute électorale, pour
sale qu'elle se révèle, ne justifiera jamais.

*Avez-vous vu les yeux du sénateur McCain et soupesé le poids du
sadisme dans son sourire, avez-vous vu la jouissance malsaine
exprimée dans le regard hagard du gouverneur Palin, avez-vous vu le
regard insinuant, hypocrite qu'accompagnaient les paroles vénéneuses
de Mme McCain à l'endroit de l'ennemi public qu'est devenu le rival
de son époux, le sénateur Obama, particulièrement ces derniers temps
...

Avez-vous vu, ce que j'ai vu ?*
*Ces partisans qui déversaient leur hargne comme du venin sur ce
terroriste au visage « candide », qui effraie tant les honnêtes
gens?

Avez-vous capté le rictus cynique qui déformait leur visage?

C'est de la haine..., de la haine pareille à celle qui ne se déguisait
même plus dans les yeux des sudistes à l'époque de la sécession.

C'est le poids de l'outrage qu'impose au blanc, la présence
inopportune du nègre à un tel niveau, son insolence démesurée qui
vient gâcher le festin de l'ayant-droit que demeure, en fait, le
blanc.

C'est la violence à peine contenue dont se délecte le clan
McCain à chacune des insultes lancées par l'un des siens au camp
adverse, mais qui s'adresse à tous les noirs.

Il faut reconnaître le
côté anormal, bizarre du fait qu'un citoyen américain puisse siéger
au sénat parmi tous les autres sénateurs de toutes ethnies
confondues, et demeurer à ce point, un inconnu que l'on aborde avec
mépris et qui pis est, un potentiel terroriste.

Incohérence !*
*Cette haine en distillation, finira par éclater à travers des actes
irréversibles contre tous ceux qui se rapprochent du sénateur Obama
soit par la complexion de la peau, soit par la force des
convictions, car plus rien ne peut l'arrêter. Que novembre consacre
la victoire du parti démocrate ou celle du parti républicain, les
jeux sont faits, car la coexistence pacifique du blanc et du noir
aux U.S.A. est bel et bien hypothéquée par l'insolence de cet homme
venu d'on ne sait où pour polluer l'espace politique des dieux
blancs.

La lutte pour la prédominance de la peau ne s'affirme qu'à
la faveur de l'audace de ce quidam parachuté dans la sphère de ceux
qui disent porter la couleur de Dieu. Qui est-il donc, cet
hors-la-loi qu'il faut à tout prix éliminer de la vue de ce héros
national, ce caucasien au sang pur. Qui est-il pour oser défier la
quiétude des blancs sur un terrain acquis?

Qui est-il cet homme à
demi d'eux et à demi des autres, ceux-là qui représentent des
spécimens inférieurs de la nature?

Qui est-il celui-là qui s'est
permis de dépasser ses rivaux en formation intellectuelle et en
représentativité?

Qui est-il celui-là que l'autre demi de lui,
rejette parce qu'il ne porte pas l'estampille de l'esclave?

Il
semble qu'en pays civilisé et surdéveloppé, on ne sait pas ce que
c'est que de gagner ou de perdre avec « élégance » et « dignit

Avez-vous vu, ce que, moi, j'ai vu?

J'en frémis.*
*Car on attendra longtemps avant qu'un autre quidam de nègre puisse
à nouveau émerger et s'imposer aux dieux blancs en brisant leurs
rêves d'hégémonie.

Le racisme n'est plus tu dans ce pays. Il est
craché par le blanc exacerbé et inquiet de son avenir sous l'égide
probable d'un noir. Il est crié sous forme de résistance de la
bouche même d'autres noirs qui vomissent, à leur tour, ce rejeté du
camp McCain et des blancs en proie à une crise aiguë de racisme, en
ce qu'il diffère de leur moyenne: il n'est pas assez noir ; il n'a
rien de l'esclave ; il n'est pas d'eux. Double rejet, d'un côté,
tant que de l'autre.

Les issues se referment sur un piège dans
lequel tous se trouvent incarcérés. Prisonniers de leurs préjugés et
de leurs complexes...

Prisonniers d'eux-mêmes. Et, voilà ce qu'est
devenu le changement prôné par le sénateur Obama, et récupéré par
les autres candidats.

Au noir bafoué et agressé, la solution la plus
simple est encore de se taire, et surtout de sourire, pour bien
prouver au blanc qu'il n'est pas de ces noirs caractériels et
violents.

Oui, la violence est bien noire.

Elle n'est que noire.

Voilà ce que j'ai vu ; et vous, l'avez-vous vu ?*
*Ce n'est pas la récession qui devrait être le plus craint aux
U.S.A., c'est le racisme.

Il est en tout et partout, il s'insinue
dans tous les faits et gestes de l'américain blanc.

Il
s'infiltre dans les âmes des plus convaincus d'être des citoyens du
monde.

Il gronde et annonce des jours de grand désarroi.

Le racisme
est comme un ouragan qui s'annonce...* De Carmelle St.Gérard-Lopez Octobre 2008.

Alain Saintalbin, October 23 2008, 3:27 PM

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